Le prompting, ce nouveau fléau silencieux
Vous pensez que l’IA générative est une révolution ? Détrompez-vous : c’est une machine à désapprendre. Pendant que vos équipes tapent frénétiquement des prompts dans ChatGPT pour rédiger des rapports, analyser des données ou même écrire des mails, leurs cerveaux, eux, s’atrophient à vitesse grand V. Une étude du MIT publiée en Juin 2025 le confirme : les salariés qui utilisent massivement l’IA pour des tâches de rédaction complexes voient leur activité neuronale chuter de moitié, et 83 % d’entre eux sont incapables de se souvenir du contenu qu’ils viennent de générer (lelab.bpifrance.fr.) On appelle ça la "dette cognitive" : plus vous déléguez à la machine, moins votre cortex préfrontal travaille. Résultat ? Des équipes de zombies digitaux, incapables de réfléchir par eux-mêmes, dépendants d’un algorithme comme d’une béquille mentale. Cerise sur le gâteau, chaque prompt correspond à la sollicitation de multiples ressources machines très énergivore mais que nous ne voyons pas ainsi un prompt d’IA générative c’est 10 à 30 fois une recherches Google en termes d’énergie et je ne parle même pas de la ressource en eau. Une raison de plus pour l’utiliser à bon escient et pas pour générer des mails ou des rapports que vos équipes pourraient écrire elles-mêmes. Vous vouliez leur montrer le chemin de la sobriété ? « Prompter » est un travail solitaire, bien loin des injonctions de travail en équipe et il favorise sans conteste l’isolement du salarié.
L’illusion de la productivité
Les grands groupes se félicitent : "Grâce à l’IA, nos salariés sont deux fois plus productifs !" Oui, mais à quel prix ? Une productivité basée sur l’appauvrissement intellectuel, où la pensée critique, la créativité et même la mémoire partent en fumée. Pire : 46% des utilisateurs avouent utiliser les résultats de l’IA sans vérification (blogdumoderateur.com). Imaginez des décisions stratégiques, des analyses financières ou des plans marketing bâtis sur des données fausses, biaisées ou simplement mal comprises parce que personne ne sait plus faire la différence. Et pendant ce temps, les DRH s’extasient devant des chatbots qui gèrent les congés ou les formations, sans réaliser qu’ils déshumanisent un peu plus le travail chaque jour.
Le piège de la dépendance
Le vrai danger, c’est l’addiction. Comme un fumeur qui ne peut plus se passer de sa cigarette, vos salariés deviennent accrocs au prompting. Pourquoi perdre du temps à réfléchir quand une IA peut le faire à leur place ? Sauf que, contrairement à une calculatrice, l’IA générative ne se contente pas de calculer : elle pense à votre place. Et quand la machine plante, s’égare ou ment (ce qu’elle fait dans 43 % des cas, selon une enquête récente (blogdumoderateur.com), qui reste-t-il pour rattraper les erreurs ? Des équipes désarmées, incapables de raisonner sans leur assistant virtuel.
Et demain, qui pilotera votre entreprise ?
Dans cinq ans, quand vos meilleurs éléments auront oublié comment analyser, créer ou décider sans IA, qui prendra les rênes ? Les algorithmes ? Les concurrents qui, eux, auront su garder des humains capables de penser ? L’IA est un outil, pas un remplaçant. Si vous ne réagissez pas maintenant, vous allez droit vers une génération de managers-robots, incapables d’innover, de nuancer ou d’anticiper, bref, de faire tout ce qui fait la différence entre une entreprise qui survit et une entreprise qui domine.
Que faire ? • Interdisez le "tout-IA" : Réservez des plages sans outils génératifs pour forcer vos équipes à réfléchir. Incitez au travail collaboratif et collectif. • Formez à l’esprit critique : Apprenez-leur à vérifier, challenger et compléter les résultats de l’IA, pas à les avaler sans réfléchir. • Valorisez l’intelligence humaine : Primez les idées originales, les analyses poussées, les solutions 100 % cerveau, pas celles sorties d’un prompt. • Accompagnez le déploiement de vos IA génératives de bonnes pratiques sur lesquelles Digital4Better peut vous aider : charte éthique, sensibilisation, évaluation des impacts sociaux 360 etc …
L’IA générative n’est pas une fatalité, c’est un choix. Et si vous ne faites rien, le vôtre sera clair : sacrifier l’intelligence de vos équipes sur l’autel de la productivité immédiate. À vous de voir si ça en vaut la peine dans un contexte ou la ressource la plus rare est votre capital humain, le moteur mais aussi l’essence.