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Les tendances tech du Gartner vues sous l'angle d'une innovation qui fait sens pour tous

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Le Gartner vient de sortir ses traditionnelles tendances tech pour 2021. Entre vrais mouvements de fond et concepts marketés qu'en est-il ?

Je propose de revenir sur ces tendances, un article vulgarisé en toute simplicité, avec mon point de vue sous l'angle d'une innovation qui fait sens pour tous. Les 9 tendances tech 2021 du Gartner, une revue succincte sans prétention, à lire sans modération.

L’Internet des comportements (IoB - Internet of Behavior)

« Les technologies qui utilisent la reconnaissance faciale, la géolocalisation et le big data, et connectent les données résultantes à des événements comportementaux, comme les achats en espèces ou l’usage d'un appareil, gagnent en popularité », M. Burke - vice-président de la recherche chez Gartner

Mon petit point de vue :

Ces technologies se développent depuis quelques années déjà. On avait déjà ce marketing du moment : la capacité à consolider de nombreuses datas transformées en informations qui combinées à des événements créent des instants marketing. La multiplication des data, leur faible coût de stockage et de calcul ainsi que la démocratisation des algorithmes d’IA a accéléré cette tendance.

Sous l’angle numérique à impacts :

L’éthique et la souveraineté numérique gagnent du terrain. On le voit dans les débats autour du cloud act. Cela constituera certainement un frein à certaines approches. L’usage devra prendre le dessus.

Confidentialité des données en mode calcul

D'ici 2025, 50 % des grandes entreprises adopteront une confidentialité des données en mode calcul, autrement dit, protégeront les données en cours d'utilisation tout en préservant leur secret ou la vie privée, au cas où elles sont amenées à traiter les données dans des environnements non fiables, ou si l'analyse des données est partagée entre plusieurs parties ».

La cybersécurité en mode mesh

« L’idée est de permettre à tout le monde d’accéder à n'importe quel asset numérique en toute sécurité, quel que soit l'endroit où se trouve l’asset ou la personne », a aussi déclaré M. Burke. Cette cybersécurité dissocie l'application des politiques de leur définition par le biais d'un modèle de livraison dans le cloud et permet de faire de l'identité le périmètre de sécurité par excellence. «

Mon petit point de vue :

La cybersécurité occupe 2 tendances dans le rapport du Gartner et ce n’est pas une surprise. Confinement et télétravail en mode forcé ont été révélateurs de nombreuses failles et sujets à traiter pour les entreprises. Elles sont obligées d’avancer à pas forcés sur ces sujets et de prendre en compte les nouveaux modes de travail. Protéger les données en cours d’utilisation et une cybersécurité au maillage plus fin sont de vrais sujets.

Sous l’angle numérique à impacts :

La gouvernance éthique des données passent par les protéger. Les travaux liés à la cybersécurité sont par conséquent essentiels. Ces chantiers permettront également de mapper toutes les données et leurs usages et par la même apporter une vraie réflexion de fond. Cela remettra sur la table des sujets d’orchestration des référentiels et services et d’un SI en mode serviciel.

Le cloud distribué

« Le cloud distribué peut remplacer le cloud privé et permet d’offrir des capacités cloud à la périphérie et les met à la portée d'autres nouveaux cas d’usage. C’est l'avenir du cloud », a déclaré M. Burke.

Mon petit point de vue :

Rien de nouveau. Les entreprises vont dans le cloud mais sont encore avec des usages parfois basiques. Les architectures plus évoluées, les services managés, le PaaS, IaaS sont encore méconnus de certaines entreprises.

Sous l’angle numérique à impacts :

Oui au cloud car il permet un meilleur usage des ressources si il est bien pensé (et donc une meilleure empreinte environnementale). Oui à un cloud distribué qui va également dans ce sens. Héberger les services au plus près des utilisateurs, dans une souveraineté européenne des données. On voit de plus en plus de solutions en ce sens et cela doit devenir une priorité. Il est possible ainsi de mettre en place des architectures ultra performantes (allégeant jusqu’à un rapport de 100 : plus performant, plus scalable, meilleure empreinte environnementale).

L’hyperautomatisation

« L'hyperautomatisation est désormais inévitable et irréversible. Tout ce qui peut et doit être automatisé le sera ».

Mon petit point de vue :

L’automatisation ? Rien de nouveau. Des sujets comme le RPA ont poussé ces dernières années. Mais c’est surtout la crise et les nouveaux modes de travail induits qui ont accéléré la digitalisation des process de l’entreprise.

Sous l’angle numérique à impacts :

100% de services digitalisés : NON !
100% de services utiles accessibles : OUI !
L’impact social du numérique est encore méconnu et la digitalisation à outrance est aussi un accélérateur de l’exclusion numérique. Il est essentiel de penser sobriété numérique sous l'angle environnemental mais également social. Le ROI en sera économique (éviter de développer des services numériques qui ne seront que trop peu voir pas utilisés) et environnemental (less is better) mais aussi social (penser le service utile et utilisable).

L’opérationnel IT en tout lieu

« Un modèle d’IT opérationnel qui permet de soutenir l’activité, les clients, les employés partout où ils se trouvent à travers des infrastructures distribuées. «

Mon petit point de vue :

Le travail à distance est clairement à l’origine de cette tendance. Il est évident que cette tendance soit très fortement accélérée en 2021.

Sous l’angle numérique à impacts :

La frontière entre vie privée et vie personnelle est de plus en plus floue. Le droit à la déconnexion est un sujet qui commence à faire parler. Cette possibilité de couper, doit être prise en compte en laissant la main à chacun. Même si le levier principal est bien souvent plus un mode de management que l’IT en lui-même.

Une expérience totale

« Total Experience : une stratégie qui relie la multi-expérience avec les disciplines de l'expérience client, employé et utilisateur «

Mon petit point de vue :

La voix est un usage grandissant dans les dispositifs numériques, il rentre dans la culture des nouvelles générations. La Covid a été bien sûr un accélérateur du sans contact.

Sous l’angle numérique à impacts :

Cette expérience totale est un moyen de créer des expériences digitales différenciantes mais également un fabuleux levier de rendre le numérique plus accessible. Pourtant, les réflexions sur ces usages ne vont pas encore assez loin.

Une entreprise intelligente et composable

« Construits pour l'efficacité, les processus commerciaux statiques étaient si fragiles qu'ils se sont effondrés sous le choc de la pandémie »

L’ingénierie de l'IA

« L'intelligence artificielle va gagner en maturité dans de multiples domaines à mesure que se fera sentir le besoin d'une plus grande automatisation »

Mon petit point de vue :

Business intelligent et composable : ce concept est un peu plus fumeux… Plus de données, d’informations, d’événements combinés avec des algorithmes intelligents permettent une meilleure prise de décision et une plus grande adaptabilité en temps réel. On rejoint là le concept de l’IoB appliqué à l’interne sous un certain angle. J’ai envie d’être taquin et de dire que là c’est un concept très marketé de consultant.

Sur l’IA (j'ai réuni une nouvelle fois 2 tendances pour alléger l'article) rien de nouveau. Il y a a en effet une marche supplémentaire franchie en maturité. On devrait voir se déployer des process intelligent à tous les niveaux, sur des différents business cases avec un réel apport.

Sous l’angle numérique à impacts :

L’IA est un fabuleux levier d’innovation. On doit mettre des gardes fous à l’IA mais surtout penser une IA 100% utile qui fait sens pour tous. N’est-ce pas l’occasion de relire le rapport de Cédric Villani : « donner un sens à l'intelligence artificielle (IA) ».

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