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Consequence scanning : une cérémonie Agile à impact++

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Le consequence scanning est une cérémonie Agile dont le but est de déduire les impacts, positifs comme négatifs, d’un produit ou d’une fonctionnalité.

Il peut avoir lieu à différents niveaux : on peut faire du consequence scanning sur un produit, une feature, ou une tâche technique. Le principe reste le même, il s’agit donc d’une cérémonie qui peut s’adapter à tout type de fonctionnement. Par simplicité, nous parlerons de « fonctionnalité » dans la suite de cet article.

Le but est de passer en revue les conséquences induites par la fonctionnalité que nous examinons. Le consequence scanning doit avant tout être une conversation où chacun peut parler librement et de façon ouverte. Comme Scrum, le consequence scanning est simple à comprendre, mais difficile à maîtriser.

Qui vient au consequence scanning ?

Dans l’état d’esprit de l’agilité, le public du consequence scanning se doit d’être polyvalent et de comporter la plus large palette possible des métiers gravitant autour de mon produit. On invitera donc, notamment, des experts en UX qui représenteront la vision utilisateur ; un ou des experts techniques qui apporteront leur connaissance sur les conséquences apportées par les choix techniques autour de la fonctionnalité ; l’équipe marketing qui saura évaluer les conséquences liées au business ; et évidemment l’équipe de développement. (au sens large donc avec son Product Owner, telle que peut la définir le guide Scrum 2020)

Que faut-il préparer en amont du consequence scanning ?

Pour venir correctement préparer en séance de consequence scanning, il faut s’assurer de certains points. Avant tout, chaque participant doit bien connaître la vision de l’entreprise ou du produit. Cela permet à chacun de faire une analyse d’impact convergente et cohérente par rapport à l’entreprise.

Il est également judicieux d’arriver en séance avec de la documentation sur les impacts du domaine concerné par la fonctionnalité. Cela peut être de la documentation technique, comme tout autre type de documentation ou articles sur les conséquences du domaine fonctionnel de la fonctionnalité. Cette documentation aidera lors de l’analyse d’impact et alimentera les discussions afin d’apporter une analyse pertinente.

Quelles questions allons-nous nous poser lors de la séance de consequence scanning ?

La séance de consequence scanning est centrée autour de trois questions :

  • Quelles sont les conséquences voulues et non voulues de ma fonctionnalité ?
  • Quelles sont les conséquences positives sur lesquelles nous souhaitons mettre l’accent ?
  • Quelles sont les conséquences que nous souhaitons minimiser ?

Conséquences voulues et non voulues

On s’attachera ici à ne pas penser aux impacts uniquement sur le business, mais aussi sur le monde en général.

Pour les conséquences voulues, il s’agit ici de décliner l’intention souhaitée, les impacts recherchés suite au développement de cette fonctionnalité. Il faut se demander quels sont les impacts que l’on espère une fois que la fonctionnalité sera sortie.

Pour les conséquences non voulues, on essaiera plutôt de se demander comment la fonctionnalité pourrait être utilisée d’une manière autre que celles que nous souhaitons et que nous avons imaginée. L’expertise en UX joue ici un rôle important, puisque l’expert UX pourra se mettre dans la peau de l’utilisateur pour aider l’équipe à imaginer ces conséquences.

Une autre manière de dégager les conséquences non voulues est aussi de repartir de l’expérience d’utilisation de fonctionnalités similaires et de constater les conséquences qui n’avaient pas été anticipées. La documentation apportée en séance peut aider sur ce point.

Comment se déroule la séance de consequence scanning ?

La séance de consequence scanning suit différentes phases.

L’idéation

Pendant quelques minutes, chaque participant réfléchit individuellement aux impacts de la fonctionnalité. Cette phase de réflexion individuelle est primordiale, car elle permet à chacun de s’exprimer librement et de ne pas avoir peur d’être jugé. Puis, les idées de chacun sont exposées et argumentées. Enfin, on peut reprendre un temps de réflexion individuelle pour générer de nouvelles idées, à la lumière des premières idées.

Catégoriser les idées

Une fois l’idéation terminée, il s’agit de classifier les impacts identifiés précédemment dans trois catégories :

  • Les actions sur lesquelles je peux agir directement
  • Celles que je peux simplement influencer
  • Celles sur lesquelles je n’ai aucune action, que je peux seulement mesurer

Prendre des actions

Une fois les conséquences catégorisées, il faut collecter celles sur lesquelles on peut agir directement. Il faut alors, pour chacune, déterminer s’il s’agit d’une conséquence positive, ou bien plutôt négative. Chaque participant est ainsi invité à s’exprimer sur chaque conséquence, en gardant qu’une conséquence peut être à la fois positive et négative.

Une fois ceci fait, il faut alors prendre des actions pour amplifier les conséquences jugées positives, et atténuer celles qui sont plutôt jugées négatives. Le but étant, au global, d’avoir plus de conséquences positives que négatives.

Premiers petit pas

Pour faciliter cette cérémonie et la rendre la plus simple possible, je vous conseille de réaliser un consequence scanning tout d’abord au niveau de votre produit. Il sera peut-être ainsi plus simple d’évaluer ses impacts et d’impliquer à niveau égal toutes les parties prenantes.

De même, lors de la prise d’actions, gardez un état d’esprit agile et ne cherchez pas à agir sur toutes les conséquences de votre produit en même temps. Réaliser l’action la plus simple et la plus rapide sera déjà un pas en avant vers un numérique à impact positif !

D'après https://www.doteveryone.org.uk/project/consequence-scanning/

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